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Avec le Shutdown américain, le défaut ordonné mondial a-t-il déjà commencé?

4 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #ECONOMIE

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Une bactérie potentiellement mortelle dans du compost !

4 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #SANTE ET NATURE

Après avoir découvert des sacs de compost contaminés par une bactérie dangereuse pour la santé, des scientifiques mettent en garde les adeptes du jardinage.

On l'utilise pour rendre ses sols plus fertiles mais le compost est loin d'être dénué de risques. Après avoir analysé 22 compost disponibles au Royaume-Uni, des scientifiques écossais ont constaté que 14 contenaient la bactérie Legionella. Cette dernière peut contaminer l'utilisateur de compost par inhalation et être à l'origine d'une légionellose. Cette maladie se traduit par une infection pulmonaire qui peut être sévère, entraînant le décès dans 15% des cas.

Le compost a déjà été à l'origine de contaminations en Australie et en Nouvelle-Zélande. En Angleterre, cinq personnes ont été touchées depuis le mois d'août. Etrangement, le pays vend depuis peu du compost dont la composition a changé. A l'origine composé de tourbe (comme celui vendu en Europe généralement), il contient de plus en plus de la sciure et de l'écorce (comme en Australie et en Nouvelle-Zélande). "Une étude à plus grande échelle, couvrant un large éventail de produits de compost est nécessaire pour déterminer si des organismes pathogènes sont aussi répandus dans d'autres composts" recommande le Dr Tara Beattie de l'Université de Strathclyde en Ecosse. Pour le moment, elle se veut rassurante. "Bien que la Legionella semble être commune dans le compost, l'infection humaine est très rare, surtout si on considère le volume de compost vendu et utilisé."

Les bons conseils pour se protéger

Pour éviter toute contamination, les experts ont recommandé aux jardiniers d'éviter de respirer la poussière dégagée par le compost et de bien se laver les mains après l'utilisation. Par ailleurs, ils demandent que les fabricants mettent une étiquette d'avertissement sur les paquets de compost.

Aurélie Blaize, journaliste santé

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com

Une bactérie potentiellement mortelle dans du compost !
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Tom Tato : La plante qui produit des tomates et des pommes de terre

3 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #SANTE ET NATURE

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La société Tepco reconnaît l’existence de la fuite d’eau radioactive dans l’océan

3 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #Fukushima

Par La Voix de la Russie | Tepco a reconnu l’existence d’une éventuelle fuite d’une partie d’eau radioactive dans l’océan. L’eau s’est échappée d’une citerne où elle est stockée après le refroidissement des réacteurs ou le pompage d’un des bâtiments souterrains de la centrale.

Le volume de la fuite, déterminée mercredi soir, a atteint 430 litres. C’est le deuxième accident de ce genre depuis le mois d’août, lorsque s’est produite la fuite la plus importante depuis l’accident de 2011. Le volume de celle-ci a atteint 300 tonnes. Tepco n’exclut pas la possibilité de contamination de l’océan par cette eau radioactive.

Source

La Voix de la Russie

La société Tepco reconnaît l’existence de la fuite d’eau radioactive dans l’océan
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60% de tous les vaccins contre la grippe contiennent encore ce neurotoxique meurtrier -...

3 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #SANTE ET NATURE

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La crise ? C’est « moins pire que prévu. »

3 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #ECONOMIE

Il ne se passe pas un jour sans qu'un indicateur économique ne vienne souligner l'ampleur de la crise mais, comme ils sont toujours "mieux qu'attendu" ou "moins pires que prévu", on s'autorise à continuer à foncer pied au plancher vers l'abime ou la falaise, (au choix du lecteur ).

Ainsi "Le bâtiment va mieux que prévu, mais perd des emplois" ( les Echos du 18/09/13), " H&M fait mieux que prévu en août" Capital.fr le 16/09/13 "Croissance : la France fait mieux que attendu pour le moment" Challenges 27/09/13 . En Espagne,la presse révèle ce jour que les chiffres du chômage repartent à la hausse en septembre mais"Ces chiffres sont meilleurs que ce que j'attendais. Pour autant, on reste dans un scénario de consolidation plutôt que d'amélioration durable (du marché du travail)", commente Jose Luis Martinez, économiste chez Citi à Madrid. Bref tout semble aller "mieux que prévu" dans ce monde en crise . Ce constat autorise les banquiers et les actionnaires, à continuer à se goinfrer sans se soucier du sort réel des entreprises, avec des indices boursiers qui ne cessent d'exploser à la hausse. Les responsables politiques, quant à eux, continuent à ne se préoccuper en priorité que de leurs privilèges et des intérêts de ceux qui, par des pratiques obscures de lobbying, réussissent à gagner leurs faveurs. Par des batailles politiques, bien éloignées des préoccupations du plus grand nombre, ceux qui se sont accaparé la représentation populaire, sont disposés à mettre en péril le sort de millions de leurs concitoyens, sans se préoccuper du désastre qui s'annonce. Les exemples de ces derniers jours illustrent le propos.

AUX ÉTATS-UNIS, C'EST "SHUTDOWN", MAIS ON N'EN MEURT PAS.

Depuis ce 1er octobre, un million de fonctionnaires travaille sans solde, un autre petit million (800 000 ) est au chômage technique à cause de la prise en otage par l'aile droite du parti républicain, le Tea-party, de la mise en application de la réforme sur l'assurance maladie obligatoire "Obamacare", prévue pour ce même 1er octobre. Déjà en 1995 ,un blocage avait eu lieu sur le vote du budget fédéral 1996, sous le premier mandat de Bill Clinton. La Chambre à majorité républicaine avait voté un texte limitant les dépenses de santé, vote aussitôt suivi d'un veto de Bill Clinton. En 1995, c'était le financement de Medicare -la couverture santé des plus de 65 ans - qui était à l'origine de la crise budgétaire.

Ces derniers jours, Martin Stutzman, parlementaire républicain de l’Indiana a déclaré : L'assurance-maladie pour tous « ralentirait l’économie davantage qu’une fermeture de l’administration ».

Les conséquences sur la vie quotidienne des Américains ne sont pas négligeables,(1) mais peu importe, « Historiquement, c'est une bonne occasion de faire des affaires en Bourse », rappelle Art Hogan, de la banque Lazard, à New York.

Les médias banalisent l'affaire en répétant en boucle que, depuis les années 70, il y aurait eu déjà une vingtaine de fermetures des services fédéraux et les Etats-unis y ont toujours survécu. Mais depuis 1995, les conditions se sont considérablement dégradées. Aujourd'hui la dette des États-Unis explose, les obligations d’État ne sont plus sous contrôle malgré les injections massives de dollars de la part de la Fed, la croissance est atone, les taux des dettes des municipalités sont insoutenables et le poids des prêts étudiants pèse de plus en plus lourd sur les nouveaux entrants sur le marché du travail. Vue la situation de l'économie américaine et mondiale, il est particulièrement irresponsable d'ajouter aux difficultés réelles qu'affrontent quotidiennement les Américains d'autres difficultés que l'on aurait pu éviter.

Pour ajouter à cette crise politique, dans deux semaines, le 17 octobre, la dette atteindra son plafond de l'année, fixé à 16.700 milliards de dollars. Pour éviter la faillite du pays, le gouvernement devra à nouveau négocier avec le parti républicain le relèvement de ce fameux plafond. Jusqu'où sont capables d'aller les ultras du Tea-party dans leur opposition frontale à la politique d'Obama ? Tout est possible,même le pire, dans ce jeu de pouvoir et d'effets de manche, occupés à leurs affaires, certains font trop souvent fi de la cruelle réalité de la crise. Mais qu'importe, on espère toujours que l'autre camp pliera avec une trouvaille de dernière minute. Un ultime compromis permettant à nouveau de reporter à plus tard la résolution des problèmes. Les experts affirmeront alors, haut et fort que " c'est moins pire que prévu" et pour couronner le tout Ben Bernanke de la Fed , à son pot de départ, offrira une tournée générale en prolongeant le "Quantitative Easing" N°3 pour que les indices boursiers de Wall Street atteignent de nouveaux sommets, pour un dernier shoot avant... que les lumières ne s’éteignent ...

EN ITALIE, LA MAUVAISE FARCE CONTINUE

A Rome, depuis vendredi passé, une commedia dell'arte de très mauvais goût est servie au peuple italien qui est condamné au rôle ingrat de spectateur.

Le grotesque bouffon dénommé " il Cavaliere" ne cesse, depuis quelques années, au gré de ses démêlées avec la justice, de prendre en otage son pays. Pour sauver sa peau, en obligeant les ministres de son parti à démissionner, il était prêt à provoquer une nouvelle tempête politique et à faire basculer l'Italie dans une violente crise économique.

Mais cette fois encore c'est " moins pire qu'attendu" ; par le jeu des "combinaziones" et des trahisons de quelques sénateurs du "parti du Peuple de la Liberté" et des retournements de dernière minute du leader du PL, Enrico Letta, arrache de justesse,ce 2 octobre, la confiance au sénat, pour quelques mois encore, en attendant le prochain coup tordu de cet obscène personnage de la vie publique italienne. Avec une dette de plus de 130% du PIB à la fin 2013 ( plus de 2 000 milliards) et des taux d'intérêt sur 10 ans de l'ordre de 4.5 %, avec un recul du P.I.B de 1,9% cette année, il ne fait aucun doute que le fardeau du service de la dette italienne va encore s'alourdir et peser encore plus sur les épaules des plus fragiles.

DE PARTOUT C'EST MOINS PIRE QU’ANNONCÉ

En Grèce avec l'arrestation des dirigeants du parti d'extrême droite "Aube Dorée" après l'assassinat de Pavlos Fyssa, c'est moins pire que prévu car on aurait peut-être déjoué une tentative de coup d’État de la part d'une frange nationaliste de l'armée liée à l'extrême droite.

Au Portugal , malgré la victoire de l'opposition aux élections municipales, pour les marchés c'est peut-être mieux que ce que l'on pensait, car le gouvernement a déclaré qu'il va continuer sa politique d'austérité.

En Autriche, malgré la forte poussée de l'extrême droite, la grande coalition des sociaux-démocrates et des conservateurs devrait conserver la majorité à la chambre ce 4 octobre, après le dépouillement des votes par correspondance. Ici aussi ça aurait pu être pire !

En Allemagne, malgré la victoire personnelle d'Angela Merkel, ce sera aussi une grande coalition avec le SPD ce qui, pour les libéraux est moins pire qu'une coalition Rouge-Rose-Vert qui est mathématiquement majoritaire à la chambre des députés.

En France, nulle doute qu'après les municipales et la forte poussée du Front National, mais sans victoire significative dans les grands centres urbains, ce sera moins pire que ce que semble prédirent actuellement tous les sondages.

FACE A LA CRISE : LA POLITIQUE DU MOINS PIRE

Par ce rapide tour de l'actualité on note combien la politique "du moins pire que prévu" est couramment utilisée pour gouverner en gérant au jour le jour, le regard collé sur quelques indicateurs, sans rien changer à l'ordre des choses. On laisse insidieusement entendre que, sans les mesurettes prises six mois auparavant, ce serait "beaucoup plus pire encore". Face à la crise, l'ensemble de l'élite politique mondiale se retrouve de G20 en G20 pour proclamer leur satisfaction devant l'évolution insignifiante de quelques indicateurs et leur compétence à ne rien changer ; On nous propose de simplement composer avec les conséquences de cette crise qui s'incruste , négocier un petit sursis, un arrangement, un accommodement pour que ça soit moins pire qu'annoncé. Il ne faut surtout pas le provoquer et menacer de prendre des mesures radicales qui permettrait de le juguler, celui qui en est la cause de cette maudite crise : le pouvoir occulte de l'argent. On ne va tout de même pas se faire peur et inquiéter ceux qui en douce se goinfrent (3)

Partout, beaucoup se détournent de cette triste comédie qui ne trompe plus personne. Avec le sentiment d'être abandonnés et trahis par leurs représentants politiques, nombreux sont ceux qui se laissent séduire, en désespoir de cause, par les sirènes du populisme dont on ne mesure pas encore, en haut lieu, tout le danger. Bientôt les grandes coalitions politiques ne seront plus assez grandes pour faire barrage à ce nouveau tsunami brunâtre et cette fois, la situation risque bien d'être "plus pire que prévu".

Comme dans l'allégorie de la grenouille ébouillantée, avec la politique MPQP (2), on va, s'engourdir lentement jusqu'à l' issue fatale, au lieu, dans l'intérêt du plus grand nombre, de réagir avec détermination et de prendre les décisions qui s'imposent pour remettre à l'endroit ce qui est sans dessus dessous et mettre hors d'état de nuire les fauteurs de crise. Sinon, dans notre lent évanouissement ,on ne pourra que se lamenter, en pensant que parmi nos élites qui échapperont à cette douce fin, certains n'hésiteront pas à nouveau à composer avec le diable. Ils seront alors bien les seuls à pouvoir encore affirmer haut et fort : "Ce fut moins pire que prévu".

_________________________

(1) "Barack Obama lui-même sera touché dans son quotidien. Les trois quarts des 1701 fonctionnaires affectés à la Maison-Blanche sont en effet privés de travail, d'après le plan de crise de l'administration présidentielle. Barack Obama disposera de moins de personnel pour lui faire la cuisine, passer l'aspirateur dans le Bureau Ovale mais aussi pour surveiller l'économie ou même le conseiller en matière de sécurité.

À Washington DC, la collecte des ordures et le nettoyage de la voirie seront interrompus. Près d'un million de fonctionnaires, essentiellement dans la capitale, peuvent se retrouver, à partir de ce mardi matin, au chômage technique. Et pas question de travailler à la maison : les agents du fisc qui seraient tentés de se connecter chez eux, par conscience professionnelle, seraient repérés par le système informatique et risqueraient leur place pour de bon !

La plupart des grandes administrations vont tourner au ralenti. Au Pentagone, 400.000 civils - soit la moitié des effectifs - recevront dès ce mardi un courrier leur signifiant leur mise au chômage technique. Quant aux militaires, ils seront tenus de remplir leur devoir le paiement de leur solde sera différé, a prévenu Barack Obama lundi soir.

Quelque 90.000 agents des impôts vont cesser le travail. Au ministère de la Justice, 18.000 des 115.000 fonctionnaires vont devoir cesser le travail. Les procès civils vont être retardés par milliers.

Dans le domaine de la santé, l'hôpital de Bethesda, dans la banlieue de Washington, qui dépend des Instituts nationaux de la santé, refusera tout nouveau malade.

Comme il y a dix-sept ans, les musées fédéraux, les parcs nationaux, les agents du ministère de l'Environnement seront contraints de cesser leur activité.

Barack Obama, tout en dramatisant l'enjeu, dans une intervention télévisée lundi soir, a rassuré les deux astronautes américains actuellement en orbite sur la station spatiale internationale : la Nasa fermera dès mardi matin mais pas le centre de contrôle des missions." Le Figaro- "Le Shutdown en six questions"

(2) Moins Pire Que Prévu

(3) "Entre 2008 et 2010, les 10 % les plus pauvres ont perdu 520 millions d’euros, alors que les 10 % les plus riches se sont enrichis de 14 milliards "- Observatoire des inégalités

par Karol

Source

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-crise-c-est-moins-pire-que-141677

La crise ? C’est « moins pire que prévu. »
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Fukushima, réaction en chaîne à ciel ouvert ?

3 Octobre 2013 , Rédigé par Admin Publié dans #Fukushima

Alors que la situation s’envenime à Fukushima, le taux de radioactivité ne cessant de grimper, on pourrait à venir à s’interroger : sommes-nous en train d’assister à une réaction en chaîne à ciel ouvert ?

En effet, depuis maintenant 30 longs mois, Tepco, évoquant à la fin 2011, un « arrêt à froid » ne maitrise pourtant pas grand-chose.

Entre les fuites à répétitions, volontaires ou accidentelles, polluant la nappe phréatique située sous la centrale, ainsi que l’Océan, stockant dans des containers parfois fragiles, des milliers de litres d’eau fortement radioactive, l’exploitant nucléaire ne semble pas en capacité de résoudre quoi que ce soit, même s’il affirme aujourd’hui avoir remis en état de marche une unité de dépollution partielle de l’eau et assurant qu’à la mi novembre, il va s’employer à vider la piscine si préoccupante du réacteur n°4.

Il s’agira de retirer 1331 assemblages usés, et 202 neufs, sans provoquer de choc, et en les refroidissant en permanence afin d’éviter une réaction en chaîne de fission nucléaire. lien

On sait que ce qui se trouve dans cette piscine représente 85 fois la quantité de Césium 137 libéré lors de la catastrophe de Tchernobyl. lien

Novembre sera donc le mois de tous les dangers.

Dans un communiqué à la presse récent, Tepco annonçait donc qu’il avait réussi à remettre en service une des 4 unités de décontamination d’eau radioactive, et a donc effectué un test à chaud, avec le système ALPS, avec comme but de « purifier l’eau contenue dans les réservoirs d’ici à fin mars 2015 »…challenge qui demande à être prouvé au vu des centaines de réservoirs accumulés sur le site, ce qui représente environ 400 000 tonnes d’eau chargée de césium, strontium, tritium et d’autres substances radioactives… sachant que ce volume augmente de 400 tonnes chaque jour, et que 300 tonnes rejoignent quotidiennement l’Océan. lien

Ces espoirs semblent bien fragiles, puisque entre le 27 et le 28 septembre, le système de décontamination d’eau à du être stoppé « en raison d’un problème ». lien

L’exploitant a seulement pu « traiter » 100 tonnes d’eau, remettant à plus tard la dépollution du reste, ce qui va retarder la décision du gouvernement japonais de rejeter en mer l’eau qui serait partiellement dépolluée. lien

En attendant, le système de « dépollution » est de nouveau en panne, et pour combien de temps ?

Une difficulté supplémentaire vient de se faire jour dans la centrale dévastée : un trou a été découvert dans le dispositif de protection, lequel devait permettre de bloquer le passage d’éléments radioactifs dans la mer.

Tepco affirme que cela n’a pas montré « d’augmentation notable » de la radioactivité dans la mer, mais on peut légitimement en douter. lien

Pourtant contre toute attente, alors que la radioactivité augmente chaque jour un peu plus autour du site et dans l’Océan, l’état japonais vient d’autoriser aux pécheurs de 21 bateaux de reprendre leurs activités maritimes, le premier ministre japonais assurant qu’au-delà de 300 mètres du port de la centrale, il n’y avait pas de danger, (lien) oubliant manifestement que récemment, un bar péché a plusieurs kilomètres de Fukushima présentait une radioactivité 10 fois supérieure à la limite autorisée (1000 Becquerels par kilo). lien

Ajoutons que l’on sait, depuis Tchernobyl, que la radioactivité se joue des frontières, et comme l’ont déclaré 3 chercheurs américains : « ces résultats indiquent que le thon rouge du Pacifique peut transporter rapidement des radionucléides d’un point au Japon vers des écorégions éloignées et démontrent l’importance des animaux migrateurs en tant que vecteurs de transport », puisque des thons péchés au-delà des côtes californiennes présentaient des taux de radioactivité 10 fois plus élevés que dans les populations de thons observés avant Fukushima.

Dès lors, la déclaration lénifiante du premier ministre japonais ne s’appuie sur rien qui ne soit crédible, celui-ci prenant une responsabilité conséquente concernant la santé de ses concitoyens.

Oublions donc ces fausses annonces, ces décisions discutables, et ces informations lénifiantes, mais comment expliquer cette montée continue de la radioactivité dans l’eau, le sol, et l’air tout autour du site sans envisager le scénario possible d’une réaction en chaîne à ciel ouvert ?

Monique Séné, la physicienne présidente du GSIEN (groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire) répondant à la question « qu’en est-il de la question posée par plusieurs internautes s’interrogeant sur la possibilité d’une réaction en chaîne à ciel ouvert à Fukushima, ce qui expliquerait la montée continuelle de la radioactivité dans le site dévasté », écrivait : « je ne pense pas. C’est une explosion locale au sein du mélange qui ne sera pas confinée, donc pas de suite. Par contre il y aura une bouffée de neutrons importante et un dégagement de radioactivité ».

Elle ajoutait : « oui, il est possible d’avoir dans la masse de lave un rassemblement de masse critique qui générerait localement une explosion avec libération de neutrons et un nuage radioactif (…) mais cette explosion disperserait la lave et la réaction s’arrêterait ».

Or l’on sait aujourd’hui qu’un tel scénario s’est déjà produit sur notre planète.

C’est le physicien français Francis Perrin, qui a découvert en 1972 la réalité de cette possibilité.

La Cogema exploitait la mine d’uranium d’Oklo au Gabon, près de la ville de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué, et le physicien affirmait que des réactions de fission nucléaire en chaîne auto-entretenues y avaient eu lieu sans intervention humaine. lien

C’était il y a près de 2 milliards d’années. lien

16 « réacteurs nucléaires naturels » ont été identifiés dans le secteur d’Oklo, et un autre dans celui de Bangombé, et si cette réaction en chaîne a été rendue possible, c’est que d’une part on se trouvait en présence d’un taux d’isotope 235 d’uranium naturel qui avoisinait 3,5%, dont une partie aurait fissionné durant 150 000 à 800 000 ans, grâce à des chaleurs de l’ordre de 350 à 450°C pour des pressions de 15 à 20 MPa, soit les conditions proches de celles d’un réacteur à eau pressurisée de nos jours. Ajoutons que les nappes d’eau en profondeur permettaient de ralentir les neutrons fissionnant les atomes d’uranium 235. lien

Sur se sujet, Monique Séné ajoutait : « à Oklo, on était dans le filon et cette réaction a été possible par la présence d’eau et surtout par une forte concentration d’uranium 235 (…) à Fukushima, il peut donc y avoir localement reprise de criticité, mais il n’y a pas le confinement rocheux, donc c’est plus éphémère ».

Quant à l’exploitant, il doit avoir sa petite idée de la situation, mais si on veut bien se rappeler qu’il a mis plus de 2 ans à avouer que le cœur de 3 réacteurs de Fukushima avait fondu, à avouer aussi que de l’eau radioactive rejoignait la mer depuis mai 2011, on devine aisément que, s’il en avait la preuve, il ne médiatiserait pas cette possible réaction en chaine à ciel ouvert.

A suivre donc.

Il faudrait aussi s’attarder à découvrir la vie de ceux qu’on appelle improprement les « liquidateurs », puisqu’ils seraient en réalité plutôt des futurs liquidés pour un bon nombre d’entre eux. lien

Ils sont chaque jour 3000 présents sur le site, à remplacer les robots défaillants, dont les processeurs tombent régulièrement en panne, mal payés, travaillant dans des conditions difficiles, mal équipés, sous des chaleurs avoisinant les 40%, subissant pour au moins 1000 d’entre eux, des doses dépassant 50 fois la norme admissible en France, payés moins que notre SMIC, et surtout pas formés pour un tel emploi.

Depuis le début de la catastrophe, ils ont déjà été près de 20 000 à avoir travaillé sur le site dévasté.

Combien finalement y laisseront leur santé, leur vie ?

Il est difficile d’en savoir beaucoup plus, car lorsqu’ils signent leur contrat d’engagement, ils sont tenus à ne pas communiquer sur leur situation, et leurs éventuelles difficultés. lien

On le voit, à Fukushima, on a beaucoup plus de questions que de réponses.

Les seules certitudes aujourd’hui sont d’ordre financier : il en coutera au moins 100 milliards d’euros pour le démantèlement, même si on peut raisonnablement penser que cette somme sera dépassée, et qu’il pourrait être illusoire d’imaginer que ce démantèlement sera possible.

La catastrophe nucléaire aurait généré 470 000 tonnes de gravats contaminés, sans traitement à ce jour. lien

Il faudrait aussi quantifier les autres conséquences de ce drame : les personnes déplacées, la terre durablement polluée, et les autres pays touchés…

Comme dit mon vieil ami africain : « demain est le jour le plus chargé de la semaine ».

L’image illustrant l’article vient de « wikistrike.com »

Merci aux internautes de leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

L’observatoire du nucléaire est menacé, pour le soutenir, ici

Source

http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-reaction-en-chaine-a-141613http://

Fukushima, réaction en chaîne à ciel ouvert ?
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